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Edomura 5/ La parade de la courtisane
Et voilà un autre article sur la période d'Edo...soit il y a environ 200 ans.
Concernant les Oïran, que l'on appelait aussi "tayu", j'ai essayé de me renseigner et j'espère ne pas m'être trompée dans mes sources... Les oïran étaient des courtisanes, mais on peut dire aussi prostituées. Elles n'étaient pas à confondre avec les geishas qui elles, normalement ne se prostituaient pas.
Cependant, comme parfois j'entends que les Oïran sont des geishas de haut rang, j'avoue que je ne comprends pas pourquoi on utilise le terme de geisha pour l'OÏran si l'on considère que la geisha elle, ne se livrait pas à la prostitution...
Souvent à cette époque, on achetait des petites filles parmi les enfants des pauvres.
On les emmenait dans des maisons de prostitution et on leur apprenait leur futur métier. Elles étaient apprenties tant qu'elles étaient enfants, mais dès qu'elles atteignaient l'âge requis (ne me demandez pas à partir de quelle âge, je n'en sais rien) elles devenaient prostituées.
Il y avait une hiérarchie parmi les prostituées avec (peut-être) 8 niveaux. Les Oïran étaient donc des prostituées de haut rang. Quel que soit leur rang, elles vivaient toutes dans des quartiers réservés et clos que l'on appelait "quartier des plaisirs" et ne pouvaient pas en sortir : Elles y restaient toute leur vie.
Celles qui pouvaient quitter ces quartiers avaient été rachetées par des hommes riches qui souhaitaient les épouser, mais ca ne devait pas être fréquent car on les revendait très chers. Cependant, il est déjà arrivé qu'une Oïran refuse d'être rachetée et préfère rester.
Mais des drames ont également eu lieu.
Les maisons de prostitutions étaient appelées "maisons vertes".
Les courtisanes de bas niveau étaient présentées chaque jour derrière les barreaux de la maison au rez de chaussée. Ainsi les clients pouvaient les voir, avant de les choisir.
Apparement, la courtisane de haut rang avait des privilèges que n'avaient pas celles de rang inférieur. De plus, si un riche seigneur décidait de la louer pour lui seul, il devait en payer le prix fort et l'Oiran n'avait plus à recevoir d'autres clients que ce propre seigneur.
C'était je suppose une position privilegiée pour une courtisane.
L'Oiran de haut rang était cultivée dans divers domaines.
Egalement, on lui apprenait à parler avec des intonations spéciales afin que nul ne sache de quelle région elle venait. Les Oïran de haut rang pouvaient parfois être confondues avec des dames riches tant leurs atours et leurs équipages étaient richement vêtus. Et leurs quartiers étaient riches aussi (Rien à voir avec la courtisane de rang inférieur). Elles avaient des apprenties avec elles, à qui elles enseignaient tout ce qu'il fallait pour devenir oïran.
Mais les places pour devenir Oïran étaient chères... je veux dire par-là que par exemple, sur 1000 prostituées, seules dix peut-être devenaient Oïran.
Les Oïran étaient reconnues par leur obi, qu'elles nouaient devant et non pas dans le dos.
Ici deux apprenties travaillant pour une Oïran. La plus âgée porte déjà le obi sur le devant.
Les oïran faisaient aussi des parades. Pour ce faire, elles devaient payer de leur propre poche les hommes qu'elles employaient pour cette parade, et peut-être aussi -comme ici - les trois prostituées de rang inférieur qui la suivent. Ces parades étaient un peu nos podium de la mode. C'étaient souvent les oïran qui "faisaient" les nouvelles modes.
Après toutes ces explications, voici donc la parade de l'oïran ...
Et pour voir la parade c'est ici :
http://www.youtube.com/watch?v=QtaDz-VwHhA&feature=endscreen&NR=1
Je précise que je modifierai cet article si j'ai "écrit" des erreurs !
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Commentaires
1giselle43Mardi 17 Janvier 2012 à 11:46leurs vétements sont splendides !!! mais comment peuvent-elles marcher sur de telles chaussures ? cette reconstitution est vraiment remarquables, mais maintenant elles n'ont plus le supplice des "petits pieds". J'ai lu un livre là-dessus et c'est horrible les souffrances que ces enfants enduraient . Je suis admirative de ton reportage et je t'embrasse sous le soleil (mais - 6° ce matin !!)Répondresomptueuse parure d'une situation qui me parait si triste, et je me plains de ne savoir marcher au delà de 5 cm sous les pieds je me vois mal déambuler avec de telles pompes!!! c'est fantastique de découvrir plus précisement ce pays du bout du monde !! mile merci pour ce beau voyage que tu nous offres !! bisousssssssssssssssssmerci de nous faire connaitre cette histoire méconnue pour moi sur ces traditions
quelle triste vie à cette époque pour les femmesPhotos et textes tu sais nous faire voyager
merci à toi pour tout ce partage et ce dépaysement .merci pour ces précisions, ici on disait que les geishas étaient des prostituées, je saurais que non, bisesMerci beaucoup d'être passée sur mon blog ! Il ne fait pas trop froid en hiver dans la Drôme ??? Bon week-end !
Merci beaucoup Edith ! Gros bisous a toi aussi ! Nous il a neige ce matin mais ca n a pas tenu. bisous
Moi c'est comme toi, je ne peux pas porter de chaussures a talons et encore moins ces geta ! Gros bisous a toi !
C'est les Chinoises je crois qui subissaient le bandage des pieds. A ma connaissance, je n'ai pas entendu dire que les Japonaises aient eu a subir les "petits pieds"... mais je chercherai car tu as souleve un sujet interessant ! Il fait froid chez toi ! brrrrr....Gros bisous et bon week-end !
Oui chez nous aussi la vie des femmes ne devait pas etre facile a la meme epoque ! Gros bisous !
15MUGUETROSE(Edith)Jeudi 20 Décembre 2012 à 01:12C'est chouette de rester en Normandie , et de voyager ainsi au Japon !
Merci Michaela ,je suis toujours en extase devant le tein de porcelaine de ces demoiselles .... et leurs toilettes que de ravissement ...MERCI
Bisous Normands (un super soleil mais des gelées normales c'est l'hivers )16MireilleJeudi 20 Décembre 2012 à 01:12Merci de me faire visiter un pays ou je n'irais surement jamais mais qui m'a toujours enchanter. Je lis et lirais toujours ton bloc avec emerveillement.
Amitié de la Drome
Mireille
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